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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 20:00

Des pêches pour monsieur le curé est la suite de Chocolat, de Joanne Harris, dont nous parlions récemment !

COUV_Des_peches_pour_monsieur_le_cure_large.jpg

 

Nous voici 8 ans après Chocolat. Vianne Rocher continue à faire des chocolats, installée sur une péniche à Paris avec sa famille : son aînée Anouk, sa seconde fille Rosette et le père de celle-ci, Roux, que nous avions rencontré dans le premier livre. Soudain, tel un deus ex machina, Vianne reçoit la lettre d’un fantôme, Armande Voizin, cette vieille dame si attachante et originale du premier tome. Armande est morte, nous le savons, mais elle avait laissé des instructions à son petit-fils, Luc. L’arrivée de cette lettre est un peu surprenante, et m’est apparue tout d’abord comme un artifice d’écrivain. Finalement, elle correspond bien à l’univers de Chocolat et des Pêches. Mais laissons ce détail de côté et avançons…

 

Bien vite, nous retrouvons nos marques : la narration à deux voix, celle de Vianne et celle de Reynaud, le prêtre inflexible. On a l’impression de ne pas avoir quitté Chocolat, et d’être quasi dans la redite, même si le contexte change. Cette sensation vient sans aucun doute du fait que j’ai enchaîné les deux livres. Il est vrai que ces premiers chapitres emmènent le lecteur dans cette atmosphère si particulière qu’a su créer l’auteur, grâce au microcosme d’un village de campagne et à son héroïne voyageuse, non dénuée d’ésotérisme (nous retrouvons la symbolique du vent, et les cartes de tarot de sa mère, que Vianne tire).

 

Après l’homme en noir, c’est le mystère de la femme en noir que va tenter de résoudre Vianne. En effet, à Lansquenet, une communauté maghrébine s’est établie et intégrée. Mais l’arrivée d’une femme silencieuse, mystérieuse, dissimulée derrière un niqhab noir intrigue. Pourquoi ? Est-ce la religion le cœur du problème, comme le pense Reynaud. Ou au contraire n’y a-t-il pas une histoire personnelle qui expliquerait les tensions qui s’accumulent ? C’est ce que Vianne tente d’éclaircir, toujours aussi empathique et généreuse – j’aime particulièrement ce que dégage ce personnage.  En effet, elle ne s’arrête pas aux apparences, mais cherche à déchiffrer chaque personnalité, dans son individualité.

 

Le roman décolle vraiment, à mes yeux, lorsque Reynaud nous surprend, au moment du sauvetage de la jeune Alyssa des eaux de la Tanne. Les enjeux sont posés, le rythme s’accélère et il n’est alors plus possible de lâcher le livre ! Le personnage de Reynaud nous montre un autre visage, et cette évolution donne une tonalité propre à cette suite, avec une nouvelle galerie de personnages qui ne manquent pas de nous surprendre, et même stupéfier.

 

Des Pêches pour Monsieur le curé est un très joli roman sur l’amitié et la tolérance. Surprises et rebondissements attendent le lecteur, dans une atmosphère emplie d’odeurs, de saveurs, de sensations, de souvenirs…  La préparation de la confiture de pêches est d’ailleurs un bonheur : on voudrait être là, près de Vianne, et profiter des parfums qui se dégagent…


Lu dans le cadre des Lectrices Charleston

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