11 janvier 2010
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J'ai vu hier Bright Star, le dernier film de Jane Campion, la réalisatrice de La leçon de piano. Ce film traite des amours du poète romantique anglais John Keats et de Fanny Brawne. Rythme très lent, esthétique incroyable, beauté des lumières, histoire d'une passion... Un film dont je ne suis pas ressortie indemne.
Et pourtant, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le film. J'avais l'impression que les personnages étaient mal présentés... Je ne reproche pas vraiment le fait de ne pas comprendre qui est qui à l'écran (c'est un choix de mise en scène), mais je m'interroge quand même un peu sur l'intérêt et le choix des premières scènes (on voit Fanny avec sa famille, qui va rendre visite à une dame dont j'ai oublié le nom, qui loue à Mr Brown une partie de sa maison).
L'antipathie entre Mr Brown et Fanny est immédiate (enfin tout au long du film j'ai eu envie d'entrer dans l'écran et de donner une paire de claques à ce Mr Brown !!!). On voit aussi Fanny faire ses propres vêtements (elle adorait la couture et la mode).
En même temps, je peux aussi les justifier en sens inverse et voir que le film est au rythme de la vie de Fanny Brawne, et que le début se justifie par la première rencontre avec Keats. A ce moment là, on ne connaît pas Fanny, et c'est au fur et à mesure qu'on la voit qu'on la découvre... Un peu comme Keats qui ne la connaît pas et qui la rencontre pour la première fois... On voit une jeune fille vive, qui aime la couture, les bals...
Le début de la relation entre Fanny et Keat m'a paru assez sèchement présentée. Il est vrai qu'on dit que l'amour n'a pas de loi, parce que c'était elle, parce que c'était lui, etc, mais là on ne voit pas vraiment l'amour, tout du moins sur toute la première partie de leur relation ... J'ai eu du mal à comprendre comment ils tombaient amoureux l'un de l'autre... Peut être est-ce à cause de la manière de jouer de Ben Whishaw (Keats). Je trouve que sa manière de jouer est très sobre (trop...), voire uniforme, manquant un peu de fragilité dans l'ensemble (sauf à certains moments, mais en un mot, il ne m'a pas autant convaincue que sa compagne de jeu).
Mais voilà ... il y a un moment où je suis (enfin !) rentrée dans le film... Je ne pourrais pas dire à quel moment, et à partir de là, je me suis identifiée à Fanny (magnifiquement interprétée)... Et mon regard a changé.
Alors que pendant un long moment au début, j'étais extérieure et les images me paraissent belles, mais le tout un peu ennuyeux, à partir du moment où je suis "entrée" dans le film, les images, le rythme, tout m'a paru beau...
Il y a des images magnifiques...
On respire, on vibre en même temps que Fanny...
Tout a pris une dimension différente à mes yeux...
J'aime beaucoup aussi le petit frère et surtout la petite soeur de Fanny, et la relation qu'ils entretiennent...
On a vraiment l'impression de vivre au même rythme qu'eux !
On voit la relation entre Keats et Fanny fleurir, s'épanouir...
On ressent ses peines, ses doutes, et surtout le côté absolu de sa passion face à laquelle elle se sent complètement soumise.
On ressent sa douleur lorsqu'elle est séparée de Keats, parce que celui-ci doit aller à Londres pour raisons professionnelles par exemple...
La révélation du film, c'est l'actrice qui joue Fanny Brawne, Abbie Cornish . Je ne connaissais pas cette actrice, mais je l'ai trouvé incroyable, d'une justesse époustouflante.
Sur les scènes de fin, elle était déchirante et sublime.
Je suis sortie du cinéma une boule dans la gorge...
Au final, j'ai du mal à vous donner mon opinion. Car le film a des faiblesses, j'ai eu du mal à entrer dedans, mais après tout c'est un point de vue totalement subjectif ... Il y a de belles images, les scènes de fin sont subliment interprétées, mais j'ai quand même eu une impression de longueur du film (alors si vous ne "rentrez" pas de dedans, ça doit paraître vraiment long)...
Et d'un autre côté, à partir du moment où je suis rentrée dans le film, tout m'a paru d'une magie et d'une beauté rares. Et finalement, je reste avec une impression de film d'une rare poésie porté par une jeune actrice à la sensibilité magnifique.
Et pourtant, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le film. J'avais l'impression que les personnages étaient mal présentés... Je ne reproche pas vraiment le fait de ne pas comprendre qui est qui à l'écran (c'est un choix de mise en scène), mais je m'interroge quand même un peu sur l'intérêt et le choix des premières scènes (on voit Fanny avec sa famille, qui va rendre visite à une dame dont j'ai oublié le nom, qui loue à Mr Brown une partie de sa maison).
L'antipathie entre Mr Brown et Fanny est immédiate (enfin tout au long du film j'ai eu envie d'entrer dans l'écran et de donner une paire de claques à ce Mr Brown !!!). On voit aussi Fanny faire ses propres vêtements (elle adorait la couture et la mode).
En même temps, je peux aussi les justifier en sens inverse et voir que le film est au rythme de la vie de Fanny Brawne, et que le début se justifie par la première rencontre avec Keats. A ce moment là, on ne connaît pas Fanny, et c'est au fur et à mesure qu'on la voit qu'on la découvre... Un peu comme Keats qui ne la connaît pas et qui la rencontre pour la première fois... On voit une jeune fille vive, qui aime la couture, les bals...
Le début de la relation entre Fanny et Keat m'a paru assez sèchement présentée. Il est vrai qu'on dit que l'amour n'a pas de loi, parce que c'était elle, parce que c'était lui, etc, mais là on ne voit pas vraiment l'amour, tout du moins sur toute la première partie de leur relation ... J'ai eu du mal à comprendre comment ils tombaient amoureux l'un de l'autre... Peut être est-ce à cause de la manière de jouer de Ben Whishaw (Keats). Je trouve que sa manière de jouer est très sobre (trop...), voire uniforme, manquant un peu de fragilité dans l'ensemble (sauf à certains moments, mais en un mot, il ne m'a pas autant convaincue que sa compagne de jeu).
Mais voilà ... il y a un moment où je suis (enfin !) rentrée dans le film... Je ne pourrais pas dire à quel moment, et à partir de là, je me suis identifiée à Fanny (magnifiquement interprétée)... Et mon regard a changé.
Alors que pendant un long moment au début, j'étais extérieure et les images me paraissent belles, mais le tout un peu ennuyeux, à partir du moment où je suis "entrée" dans le film, les images, le rythme, tout m'a paru beau...
Il y a des images magnifiques...
On respire, on vibre en même temps que Fanny...
Tout a pris une dimension différente à mes yeux...
J'aime beaucoup aussi le petit frère et surtout la petite soeur de Fanny, et la relation qu'ils entretiennent...
On a vraiment l'impression de vivre au même rythme qu'eux !
On voit la relation entre Keats et Fanny fleurir, s'épanouir...
On ressent ses peines, ses doutes, et surtout le côté absolu de sa passion face à laquelle elle se sent complètement soumise.
On ressent sa douleur lorsqu'elle est séparée de Keats, parce que celui-ci doit aller à Londres pour raisons professionnelles par exemple...
La révélation du film, c'est l'actrice qui joue Fanny Brawne, Abbie Cornish . Je ne connaissais pas cette actrice, mais je l'ai trouvé incroyable, d'une justesse époustouflante.
Sur les scènes de fin, elle était déchirante et sublime.
Je suis sortie du cinéma une boule dans la gorge...
Au final, j'ai du mal à vous donner mon opinion. Car le film a des faiblesses, j'ai eu du mal à entrer dedans, mais après tout c'est un point de vue totalement subjectif ... Il y a de belles images, les scènes de fin sont subliment interprétées, mais j'ai quand même eu une impression de longueur du film (alors si vous ne "rentrez" pas de dedans, ça doit paraître vraiment long)...
Et d'un autre côté, à partir du moment où je suis rentrée dans le film, tout m'a paru d'une magie et d'une beauté rares. Et finalement, je reste avec une impression de film d'une rare poésie porté par une jeune actrice à la sensibilité magnifique.